Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une Prune à l'Anis
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 142 766
11 décembre 2012

tu aurais du …

8 mois d’absence … au final quasiment autant de temps au chaud dans mon ventre que de jours à te pleurer. L’absence est vicieuse, sournoise, intraitable. on pense pouvoir l’oublier mais chaque jour elle rappelle à l’ordre. Les petits bonheurs que l’on vit ou que l’on partage sont tachés de ton absence. Les bonnes nouvelles ne sont pas accueillies avec une joie totale et légère, il demeure une retenue, un sentiment d’être à jamais anesthésié, de ne plus être capable de ressentir à 100% nos émotions.

8 mois … en ce temps de l’avent qui m’a toujours était si cher, la maison devrait s’illuminer de lumières et de couleurs chatoyantes. Le grand sapin aurait du prendre son imposante place dans le salon, nous aurions mis les boules fragiles à une certaine hauteur pour leur garantir de passer Noël sans casse. Tes yeux se seraient surement illuminés devant les lumières qui clignotent et tu aurais applaudis tes pitres de frères et sœur quand ils dansent sur les chants de Noël. Toutes ces premières fois qui resteront à jamais des suppositions sont une véritable torture.
La vie reprend son cours, les larmes se font moins présentes. Nous arrivons à parler de toi sereinement, Gabriel t’intègre en permanence dans la famille. Tu as ta place dans la crèche familiale … ton petit mouton est juste à côté de Marie.

Les naissances s’enchainent autour de nous. Nous ne sommes pas jaloux, nous ne souhaitons pas ce que nous vivons aux autres. La vue de nourrisson est juste très difficile tant elle nous rappelle ce que nous n’avons pu vivre avec lui. Nous mesurons notre chance d’avoir 3 enfants en bonne santé qui chaque matin nous donnent une raison de nous lever. Mais parfois dans le brouhaha de la maison, au milieu des grands qui jouent et se chamaillent, l’image furtive d’un bébé à 4 pattes ou en youplala plein de vie au milieu des 3 autres passe devant nos yeux et notre cœur se serre. Qu’il est difficile d’admettre que le 24 nous te verrons pas ouvrir tes premiers cadeaux, nous ne verrons pas tes yeux s’illuminer devant les paquets brillants … qu’il est difficile d’admettre que le 24 c’est sur ta tombe froide que nous déposerons ton premier sapin de Noël …

IMG_1072

Publicité
Publicité
Commentaires
S
je vous souhaite malgré tout de passer de douces f^tes tous ensemble ...
Répondre
C
8 mois déjà... oui le temps passe et le chagrin s'apaise mais Lysandre est bien présent... et je suis sure que de la haut il sourit de vous voir un peu plus serins... j'aurai une tendre pensée le jour de noel et j'allumerai cette petite bougie pour lui pour vous... bisous
Répondre
A
chaque 11 du mois, j'ai une pensée particulière et une tendre prière pour vous 6. Ce récit est trés beau et émouvant. Bravo pour le petit mouton qui a rejoint les 3 autres. OUI Lysandre est tjs la avec vous 2 et avec ses frères et soeur. je vous embrasse
Répondre
Publicité